Introduction

Cette étude sur la modélisation de l’activation plaquettaire, publiée dans Platelets Journal, révèle comment l’apprentissage automatique (machine learning) permet de décrypter les signatures d’activation des plaquettes en réponse à divers agonistes immunitaires et hémostatiques. AltraBio a contribué à cette recherche en réalisant l’analyse des données et la modélisation computationnelle, identifiant un panel de 6 marqueurs (AKT, CD40L, CD62P, PKC, RANTES, TSLP) avec une précision de 86,8%.

La modélisation de l’activation plaquettaire offre une approche révolutionnaire pour comprendre comment les plaquettes, traditionnellement associées à l’hémostase, jouent également un rôle clé dans l’immunité et l’inflammation. Leur capacité à répondre de manière différentielle à des stimuli variés en fait des cibles thérapeutiques potentielles pour des maladies comme les thrombo-inflammations ou les sepsis.

Contexte Scientifique

Les plaquettes sont des acteurs majeurs de l’hémostase, mais leur rôle dans l’immunité et l’inflammation est de plus en plus reconnu. Cependant, les mécanismes sous-jacents à leur activation sélective en réponse à différents agonistes restaient mal compris. Cette étude, fruit d’une collaboration entre SAINBIOSE (INSERM U1059), l’EFS Auvergne-Rhône-Alpes et AltraBio, comble cette lacune en utilisant des approches computationnelles avancées.

Notre approche de modélisation de l’activation plaquettaire a analysé 47 marqueurs biologiques chez 10 donneurs sains, stimulés par 7 agonistes différents (TRAP, AYPGKF, ADP, collagène, sCD40L, fibrine, et un contrôle). Des algorithmes de machine learning, tels que les forêts aléatoires (random forests) et le clustering hiérarchique, ont permis de classer les réponses plaquettaires avec une précision de 87,9%, confirmant que les plaquettes agissent comme des “capteurs biologiques” ajustant leurs réponses en fonction des signaux environnementaux.

Méthodes et Résultats

Modélisation de l’Activation Plaquettaire : Méthodes

Nous avons mesuré 47 paramètres plaquettaires, incluant des marqueurs membranaires, des médiateurs solubles et des profils d’activation de voies de signalisation. Les données ont été analysées à l’aide de méthodes non supervisées et supervisées pour explorer la diversité des profils d’activation plaquettaire.

L’IA au Service de la Modélisation

L’apprentissage automatique a permis d’identifier un panel réduit de 6 marqueurs (AKT, CD40L, CD62P, PKC, RANTES, TSLP) capable de différencier les agonistes avec une précision de 86,8%. Le modèle complet a atteint une précision de 87,9% pour la classification multi-classe des réponses plaquettaires, démontrant que les plaquettes adaptent leur réponse en fonction du stimulus.

Implications Cliniques

Les résultats de cette étude sur la modélisation de l’activation plaquettaire ouvrent des perspectives pour :

  • Le développement de biomarqueurs spécifiques à des agonistes particuliers.
  • Des thérapies ciblées pour les maladies thrombo-inflammatoires (ex : sepsis, maladies auto-immunes).
  • Des approches de médecine personnalisée tenant compte de la variabilité interindividuelle.

Cette étude souligne également l’importance de l’hétérogénéité entre les donneurs, un facteur clé pour des approches personnalisées en médecine. Les futures recherches devront valider ces résultats dans des contextes pathologiques pour évaluer leur robustesse et leur potentiel clinique.

Collaboration et Publication

Cette étude est le fruit d’une collaboration entre : SAINBIOSE (INSERM U1059), EFS Auvergne-Rhône-Alpes, and AltraBio (Lyon).

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